Jean-Noël Barrot : "Jordan Bardella fait du cinéma muet, il prend des selfies mais ne dit rien"

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe, est intervenu sur le plateau de France info ce jeudi 2 mai 2024 afin d'évoquer l'actualité européenne et notamment les élections du 9 juin prochain.

Géorgie : "Je condamne sans réserve la violence avec laquelle ces manifestations ont été réprimées"

Jean-Noël Barrot a été immédiatement interrogé sur les manifestations du peuple géorgien qui se bat contre l'instauration d'une loi "d'ingérences étrangères" jugée semblable dans ses restrictions au modèle de Vladimir Poutine. De plus, c'est un large sentiment européen qui s'est emparé des Géorgiens et Géorgiennes qui, chaque jour, chaque nuit, luttent contre la répression politique du gouvernement en place pour exprimer leur désir d'appartenir pleinement au projet européen. 

Le gouvernement géorgien, via sa police, réprime violemment les manifestants et même certains élus, au point que la tension, plus que palpable dans le pays, atteigne les institutions politiques. À ce sujet, Jean-Noël Barrot "condamne sans réserve la violence avec laquelle ces manifestations, qui se déroulent pacifiquement à Tbilissi en Géorgie depuis trois semaines, ont été réprimées alors que ces manifestants appellent ou aspirent à la liberté, à la démocratie avec, brandit, le drapeau de l'Union européenne."

L'adoption de cette loi pourrait d'ailleurs compromettre le processus d'adhésion de la Géorgie au sein de l'Union européenne car les dispositions qui y figurent sont pour la plupart incompatibles avec l'acquis communautaire européen, qui renferme les règles juridiques et valeurs de l'organisation supranationale auxquelles tout pays candidat doit adhérer. Le vice-président du MoDem prévient :

Si cette loi était adoptée en Géorgie, ce que 80 % des Géorgiens dénoncent, c'est bien le chemin vers l'UE de la Géorgie qui serait compromis. 

Par ailleurs, même si aucun parallèle ni sur le fond ni sur la forme n'est possible, des manifestations ont aussi eu lieu lors de la fête du travail, ce 1er mai, journée durant laquelle la violence s'est encore exprimée. En effet, le candidat socialiste pour les élections européennes, Raphaël Glucksmann, a été victime de jets de divers projectiles par des individus présents dans un cortège à Saint-Étienne. Le ministre délégué chargé de l'Europe a réagit en expliquant que "la violence s'est installée partout, dans la rue, à l'école, sur les réseaux sociaux." Il poursuit en justifiant que "nous avons besoin d'un réveil civique et sans doute un sursaut d'autorité."

Jean-Noël Barrot s'est aussi exprimé sur les accusations de l'implication de militants de La France Insoumise dans l'exclusion violente de Raphaël Glucksmann de la manifestation, accusation que le parti et Jean-Luc Mélenchon réfutent. Notre vice-président constate cependant : 

Jean-Luc Mélenchon est un ingénieur du chaos qui a choisi la voie la plus radicale qui consiste [...] à sapper les fondations du débat public et du débat politique, qui reposent sur une règle simple : on respecte son adversaire et on se tient à l'écart de toute forme de violence.

Élections européennes : "Quand on regarde son bilan [à R. Glucksmann] au Parlement européen, on s'aperçoit qu'il a raté tous ses grands rendez-vous"

À bientôt un mois du jour du scrutin des élections européennes, la campagne continue de s'amplifier pour la majorité présidentielle. Pour Jean-Noël Barrot, voter pour Valérie Hayer est la seule issue valable pour porter les intérêts français au niveau européen au regard de son bilan (et celui des autres eurodéputés du groupe Renew) qui prouve l'investissement et le travail permanent de la candidate au Parlement européen. Il développe son propos en expliquant que "du fait de la place centrale qu'elle et ses colistiers occupent au Parlement européen, Valérie Hayer a la capacité de faire bouger les lignes, mais ce n'est pas le cas de Raphaël Glucksmann qui est isolé dans le groupe socialiste et qui s'est retrouvé en défaut des positions de ses collègues."

De plus, le ministre délégué chargé de l'Europe s'inscrit en faux contre la tentative du Rassemblement national de "nationaliser" ces élections. Jean-Noël Barrot, lui, est certain que les Français sauront démasquer l'imposture de Jordan Bardella : 

Je crois tout simplement que les Français attendent que cette campagne se joue sur le bon terrain, le terrain de l'Europe, car ils savent bien que l'Europe est désormais une protection pour eux dans le monde dans lequel nous vivons ; avec le retour de la guerre, avec l'agressivité économique et commerciale d'un certain nombre de grandes puissances, avec les conséquences désastreuses du dérèglement climatique : tout cela se joue à l'Europe !

Enfin, il apparait aujourd'hui comme un sujet inévitable lorsque nous parlons de l'Europe ; les ingérences étrangères que nous subissons. Jean-Noël Barrot déclare que "nous sommes pilonnés, nous sommes ciblés directement par un certain nombre de régimes autoritaires et ennemis de la démocratie, au premier rang desquels celui de Vladimir Poutine."

Ces ingérences sont aussi une menace directe pour notre démocratie et les libertés qu'elle induit, comme celle de voter. Cet acte citoyen détesté par les dictateurs et autocrates est l'un des symboles d'une démocratie libérale et saine. De ce fait, Jean-Noël Barrot évoque le risque suivant à l'approche des élections européennes : 

Il y a le risque qu'un doute soit jeté sur la sincérité du scrutin comme ça a été le cas lors des élections en Slovaquie [...] et quand le doute s'installe sur la légitimité des élections, c'est la démocratie qui vacille, et nous ferons tout pour l'éviter.

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